Photo: Gaëtan Garrec

Gaëtan Garrec mise sur la tradition et l’amour de bons produits pour développer l’entreprise familiale. Ainsi, ce jeune native digital entrepreneur de 22 ans a décidé de démarrer l’e-commerce avec un …catalogue avant même de lancer le site web afin de vendre ses produits partout en France. Et les chiffres parlent d’eux mêmes : 2 M€ de CA et 13 000 clients en vente par correspondance. Je vous laisse découvrir le profil de Gaëtan.

JV. Pouvez-vous nous parler de vous et nous décrire l’activité de votre société Biscuiterie François Garrec en deux mots ? 

Gaëtan Garrec, 22 ans, j’ai terminé les études il y a 2 ans. J’ai fait l’école de la grande distribution en passant plus d’un an dans un Leclerc. En parallèle de mes études, j’ai intégré l’entreprise familiale de 15 salariés pour développer, depuis 2015, l’activité de vente par correspondance.

La Biscuiterie est une entreprise familiale qui fabrique des biscuits bretons traditionnels comme les crêpes, les galettes ou encore les Kouign Amann. Fondée en 1967 par mon grand-père, lui-même petit-fils de pâtissier, la Biscuiterie respecte la tradition bretonne en proposant des produits nobles et artisanaux.

Le CA est de 2 M€ sur 2 magasins, la vente par correspondance et l’e-commerce. Nous avons 13 000 clients en vente par correspondance.

JV. Sur quel marché évoluez-vous ? Quelle est votre cible ? Les clients VAD ont-ils le même profil que les clients boutique ?

Le marché de la pâtisserie sucrée qui peut être mangée tout au long de la journée. Nous avons deux profils de clients qui se rejoignent sur l’amour de bons produits et l’achat auprès d’un petit fabricant au lieu d’un industriel. Les clients boutique sont des locaux qui connaissent la marque et sont fidèles tandis que les clients VAD sont surtout des séniors. Ils ont les mêmes profils, oui et non. Ils ont la même volonté de manger de bons produits mais ils proviennent de différents canaux.

JV. Le lancement de la VAD s’est fait en complément de vos ventes en boutiques et en magasin d’usine. Vous avez démarré simultanément un site marchand ET des mailings et des catalogues « papier », comment arbitrez-vous vos investissements publicitaires entre les différents canaux pour l’acquisition ET pour la fidélisation ?  

Nous avons lancé l’activité VAD catalogue et e-commerce dans le même état d’esprit et avec la même politique commerciale. La Biscuiterie a investi dans du mailing papier en fidélisation et en recrutement. Le site internet a été refondu au printemps dernier ce qui nous a permis de retravailler la stratégie web afin de la faire correspondre à l’offre papier.

On a voulu travailler sur l’emailing donc nous avons fait appel à ITL pendant le confinement pour l’enrichissement de notre fichier en emails pour développer le digital. A part le référencement naturel et l’emailing, nous n’avons pas de budget de recrutement par le web. On continue en mailing papier et en asile-colis. Le recrutement web se fait seulement sur des clients boutique qu’on va essayer de convertir avec des offres spéciales ou des jeux concours.

JV. Arrive-t-il qu’un client passe d’un canal à un autre ou reste-t-il toujours attaché à un canal de contact ?

J’observe que certains clients restent surtout print alors que d’autres nous contactent par téléphone. Il y a plus de synergie entre les clients web et téléphone que papier et web. Mais, un client qui a pu passer sur le web peut repasser sur le papier. Pendant le confinement, certains clients sont passés du papier vers le web. Est-ce qu’ils vont rester ? A voir dans 6 mois.  

JV. Comment voyez-vous l’évolution de votre marché, principalement seniors, par rapport à l’e-commerce dans les 5 prochaines années ?

Il est vrai qu’on aura beaucoup plus de seniors qui voudront manger de bons produits. Je prévois une évolution plutôt positive. Si on oppose le print à l’e-commerce, quel sera le pourcentage ? On ne sait pas.

Nous allons continuer de proposer de bons produits et une bonne qualité de service. Nous voulons offrir à chaque client ce qu’il a besoin par le canal qu’il préfère : téléphone, internet ou papier. Les proportions peuvent varier. L’âge de la fracture numérique peut évoluer vers plus d’e-commerce. La Biscuiterie s’adaptera en fonction des évolutions des proportions sur la clientèle de manière générale. 

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