À la création d’ITL, en 1984, la location (pour un usage unique) d’une adresse d’acheteur par correspondance valait environ 55 centimes… de francs. En 1994, date du premier numéro de Fichiers Infos, elle avait quasiment doublé, soit 150 € le mille.

Aujourd’hui, l’accès à une donnée nominative de qualité, c’est-à-dire récente et ciblée, vaut de 200 à 250 € le mille. Ah, j’oubliais de préciser, il s’agit là d’une adresse d’un consommateur qui aura 90% de chance d’ouvrir le message que vous lui enverrez, puisque vous l’aurez prospecté par voie postale.

À côté de ce monde d’orfèvres que certains qualifieraient de dinosaures, on constate un marché du net où la donnée nominative de masse vaut 5 à 10 € du mille, voire ne vaut plus rien du tout car elle n’inspire plus confiance. Il est vrai qu’on l’a amputée de bon nombre de critères que l’on croyait inutiles, comme le patronyme, le prénom, l’adresse physique. L’étape ultime de la dévalorisation d’une adresse a été le « lead » ou la « rémunération à la performance ». On a préféré se voiler la face sur les méthodes utilisées en amont, pourvu qu’on dispose, in fine, d’un contact soit-disant qualifié. Mais le système a atteint ses limites très rapidement. Comme la donnée de base -dont le lead est le « distillat »- est de moins en moins qualifiée, les rendements s’effondrent. Donc on augmente les volumes. Résultat : les FAI se transforment en police anti-spam de l’emailing. Les modèles prennent l’eau et les annonceurs, déçus, courent d’une plate-forme d’affiliation à l’autre à la quête du « sacré graa..lead ». Mais tout distillateur vous dira qu’on ne fait une bonne eau de vie qu’avec de bons fruits. De même on ne fait de bons leads qu’avec de bonnes bases. Et les bonnes bases ont un prix. Or nombreux sont encore les entrepreneurs qui considèrent que leur base est la meilleure du monde, veulent en monnayer le maximum alors qu’ils n’acceptent pas de débourser le moindre centime pour accéder à celle des autres.

Entre ces deux mondes, il pourrait y avoir un compromis. Celle d’une adresse de qualité bien moins chère que le postal, mais bien plus qualifiée que le spam. Une sorte d’adresse low cost, en quelque sorte.

En définitive, une adresse ne vaudra toujours que le prix que vous voudrez bien la payer et la confiance que vous y mettrez. Et il est des domaines où le recours à un spécialiste est indispensable. Mais par ces temps de mutations technologiques, faut-il un spécialiste du web ou du postal ?

Nous avons pensé que la solution résidait dans une collaboration intelligente entre les pros de l’adresse avec les nouveaux techniciens de la collecte sur le net. Il était temps d’allier les compétences de jeunes experts de l’e-commerce à celles des list-brokers que nous sommes. C’est dans cet esprit qu’ITL a initié sa collaboration active avec la société éditrice du Coin des Marques et a décidé d’étendre sa présence en région parisienne, après Strasbourg et Bordeaux.

Bonne lecture, bonnes affaires

PAUL ADAM

Voir l’intégralité du Fichiers Infos n°50

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