Et puisqu’on parle d’indiens, d’américains et de vin, laissez-moi poursuivre sur ce terrain avec une petite réflexion de circonstance.

 Vous retrouverez la première partie de ma lettre en cliquant ici

Je me suis fait engueuler dans une autre vie pour avoir proposé, en vente par correspondance, du vin californien à des amateurs de bons vins français…j’avais juste oublié de leur dire que pour vendre du vin français aux Californiens ces derniers exigeaient qu’on proposât le leur aux frenchies, même si la balance était largement en notre faveur.

Mais aujourd’hui le business avec les américains semble être à sens unique, tout au moins en ce qui concerne les investissements publicitaires. N’est-il pas dangereux de confier de plus en plus de budget de communication à Google et Facebook en proclamant haut et fort que ces vecteurs deviennent incontournables et par là leur permettre d’acquérir (tout en étant payé pour !) le savoir-faire de la distribution directe de vins ?

Le récent rachat par Amazon de 450 magasins bio aux USA devrait en faire réfléchir plus d’un. Et qui aurait pensé en 1997 qu’Amazon doublerait un jour Walmart, le N°1 de la distribution mondiale ? Mais je reviendrai là-dessus.

Le jour où la traçabilité sera indiquée sur les étiquettes, non pas seulement pour les sulfites et autres adjuvants, mais aussi pour la part du coût marketing par bouteille, versé à des multinationales américaines, le consommateur sera en droit de se demander si ce qu’il boit est encore français.

Non, Amazon, Google et Facebook ne sont pas incontournables, mais s’ils donnent l’air de l’être c’est pour mieux se positionner pour, le jour venu se substituer à leur client et réaliser eux même les marges de distribution.

Le bon sens vigneron voudrait qu’on ne donne pas les bâtons pour se faire battre.

À bon entendeur (s) …

signature jeanveloppe

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